« C'est dans l'état sauvage qu'est la sauvegarde du monde. »Cette phrase gravée à l'entrée des réserves nationales, aux États-Unis, est de la plume de David Henry Thoreau. Ce Thoreau-là qui mit un point d'honneur à éprouver ses idées avec la dure réalité de la nature sauvage, qui n'hésita pas à faire une parenthèse solitaire de près de deux années dans les bois de Walden, qui fut capable de dire « non » à l'ordre moral et à toutes les valeurs matérielles abhorrées qu'il engendrait.
Intellectuel, dont la vie chaste et austère est un modèle d'émancipation et de liberté, il est l'un des piliers du transcendantalisme avec Emerson, dont il était pour ainsi dire à la fois le disciple, l'ami et l'homme de peine réunis. Car pour mettre ses idées en adéquation avec ses principes, Thoreau s'adonnait à tout ce que son corps lui permettait de faire, alliant ainsi les muscles à l'esprit, avec un idéalisme et une poésie naturelle qui feront sans doute rêver longtemps encore ceux qui croient toujours aux utopies et rêvent de prendre les chemins de traverse.
« Henri Thoreau, Sauvage » par Léon Bazalgette
chez Jacques Flament Éditions • ISBN : 9782363360021 • 306 pages • Prix : 19.90 €
Préface de Christiane Demumieux